blog d'une geek

Depuis combien de temps n'étais-je pas sortie de devant mon ordi? Trop longtemps je crois... Et ça fait depuis encore plus longtemps que je ne me suis pas détendue. Il faut dire que ces "vacances" n'ont pas été de tout repos: un programme à mettre au point pour une fameuse présentation de mon maitre de TER à l'école des mines, et un concours pour l'ENS à préparer...

A priori je n'ai pas tellement perdu mon temps, ils semblent être contents de mon travail à Rennes. Par contre pour le concours, ça risque de ne pas être gagné. J'ai regardé la liste des candidats avec fait quelques recherche sur internet, ça venait de plein d'écoles sauf vraiment la fac. Il y en avait même une brochette qui venait carrément de l'ENS. En faisant les sujets d'annales, je commençait sérieusement à ne pas me sentir à la hauteur. Arrivée à la maison des examens, les choses ne furent pas si terribles.  Je  m'attendais à voir des gens arrogants, et qui ne se prennent pas pour de la merde...Mais non ils étaient plutôt sympa. Il se trouvait même que ceux qui venaient de l'ENS étaient en fait des auditeurs libres et que le niveau de l'ENS est semblable à celui de la fac. De plus l'ENS ne mets pas forcément en pratique la règle que les normaliens doivent travailler 10 ans pour l'états. J'y ai rencontré des personnages amusants. Un lillois aux drôles de mimiques, un autre avec un accoutrement facinant. Il avait un treillis noir, avec des rangers trouées, un manteau courts en cuir noir, un chapeau melon noir, des cheveux longs, et la barbe rasée d'une drôle de façon. De plus, de visage il ressemblait étrangement à un autre que j'ai toujours trouvé bizarre physiquement, ils avaient la même manière d'exhorbiter leur yeux en parlant. Je ne sais pourquoi en le regardant, me vient en tête l'image d'une libellule. Peut-être est-ce son corps fin et ces gros yeux? Mais contrairement à une libellule, on dirait qu'il n'avait pas vu le jour très souvent: une peau blanche, et des yeux rouges...un signe distinctif du geek?  On peut aussi le reconnaitre à ses crampes dans les mains au moment d'écrire la dissertation de l'épreuve de français et culture générale.

J'ai terminé ces épreuves et je me sentais bizarre. Envie de continuer ce que je programmais avant de faire le concours. Mais en même temps j'en avais marre. c'est un peu comme si programmer était devenu ma seule raison d'être à ce moment là. C'est grave non? Toutes ces journées de blocage des facs m'ont permis de me consacrer entièrement à mon TER pendant des journées entières, et maintenant je ne sais plus vivre autrement. J'ai rencontré un mec par deux fois dans le RER pour arriver à la maison des examens; à son regrad je pouvais deviner que je commençais à l'interresser un peu...mais pourquoi je ne lui ai pas proposé un verre au café du coin? L'ordinateur m'a-t-il rendue aussi ours que cela? J'ai commencé à me poser des questions sur ce qu'était ma vie d'informaticien, à ne plus avoir même le temps de réfléchir sur soi. Trop travailler tue l'esprit.

Finalement, B. m'a interpellé avec une reflexion: la plupart des gens de notre entourage commun est faux-cul. Tiens, tiens, comment savoir si une personne est faux-cul? une réponse sur le net qui me convient tout à fait: c'est avec l'expérience des gens qu'on sent si on peut faire confiance à quelqu'un ou pas. Peut-être que ça vaut le coup finalement d'aller vers les gens pour comprendre comment fonctionnent ces gens? Pourquoi font-ils tous ces mensonges? Et aussi pour apprendre à les reconnaitre. Observer la nature humaine me parait soudainement quelque chose de passionnant, ça change des boucles for...